Gardasil : des données officielles et une contre-pétition en faveur du vaccin
Destiné à prévenir certaines lésions précancéreuses du col de l'utérus et recommandé pour toutes les jeunes filles depuis 2007, le vaccin contre les Papillomavirus humain (HPV) Gardasil fait polémique. Après le dépôt fin 2013 de 9 plaintes concernant des effets secondaires présumés chez des jeunes femmes vaccinées, plus de 630 médecins et 270 sages-femmes ont signé au 5 avril une pétition pour réclamer "une mission parlementaire sur l'opportunité de cette vaccination".
En réaction, six sociétés savantes viennent de lancer une "contre-pétition" en ligne en faveur de la vaccination contre les Papillomavirus humain (HPV). Parmi elles, la Société française de pédiatrie (SFP) ou encore le Collège national des gynécologues obstétriciens de France (CNGOF). Elles dénoncent "une campagne de dénigrement de la vaccination HPV, sans fondement scientifique sérieux" largement relayée par les médias. Or "ces informations délivrées sans véritable débat contradictoire peuvent compromettre la campagne de vaccination pourtant envisagée dans le nouveau plan Cancer", déplorent-elles.
Considérer le rapport bénéfice-risques
Le 10 avril, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis à disposition sur son site une actualisation des données de pharmacovigilance sur le Gardasil. Ces nouvelles données ne remettent pas en cause la balance bénéfice-risque en faveur de ce vaccin.
Depuis sa commercialisation en France et jusqu’au 20 septembre 2013, 5,5 millions de doses de Gardasil ont été distribuées. 2092 notifications d’effets indésirables médicalement confirmées, dont 503 graves, ont été recueillies et analysées. « La majorité de ces notifications (76 %) correspond donc à des cas non graves (douleurs au site d’injection par exemple). Quant aux manifestations auto-immunes, qui ont fait l’objet d’une attention particulière dans ce nouveau bilan, leur nombre reste faible au regard de la population exposée : 127 cas notifiés en France dont 17 cas de sclérose en plaques, depuis le début de la commercialisation. »
L'ANSM ajoute : « Les résultats des études françaises et internationales réalisées dans le cadre du suivi de ce vaccin n’ont pas mis en évidence d’éléments remettant en cause son profil de sécurité. »
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande la vaccination des jeunes filles entre 11 et 14 ans avec un rattrapage jusqu’à 19 ans révolus. En France, elles ne sont que 39% à s'être fait injecter les trois doses préconisées.
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