Une vertèbre fracturée et réparée par chirurgie robotique mini-invasive
Cette procédure innovante permet d'accéder au rachis par des incisions de quelques millimètres alors que jusqu'à présent les chirurgiens pratiquaient une ouverture importante de l’abdomen, associée à une mobilisation des viscères, de l’aorte abdominale et d’autres vaisseaux. Cette chirurgie lourde avait des conséquences potentiellement délétères sur les suites opératoires.
Cette prouesse a été rendue possible grâce à la collaboration des équipes du CHRU de Nancy - neurochirurgie (Pr Thierry Civit, Dr Nacer Mansouri), chirurgie vasculaire (Pr Sergueï Malikov, Dr Nicla Settembre) et les équipes de Marseille (AP-HM), Hôpital de la Timone (neurochirurgie, Pr Stéphane Fuentes).
Une intervention réalisée avec le robot chirurgical Da Vinci installé au CHRU de Nancy
Depuis 2016, les travaux pour mettre au point une nouvelle technique robotique de réparation ont été menés à l’Ecole de Chirurgie de Nancy, une des plateformes de l’Hôpital Virtuel de Lorraine. Référence en France et en Europe en matière de formation et de recherche multidisciplinaire, la structure fondée par le CHRU de Nancy, l’Université de Lorraine et l’Institut de Cancérologie de Lorraine, y excelle dans les activités mini-invasives & robotiques. Les équipes de Nancy et de Marseille ont ainsi bénéficié de cet environnement unique pour tester toutes les étapes opératoires et d’imagerie complexes sur les modèles expérimentaux disponibles.
Le travail collaboratif de longue haleine s'est prolongé par une transition vers la clinique et a débouché sur la conception d'une nouvelle approche mini invasive robotique pour la réparation sans ouverture de l’abdomen des vertèbres atteintes par un processus de destruction d’origine traumatique, dégénérative ou tumorale.
La technique robotique mini invasive ouvre la voie au traitement radical d’autres lésions du rachis d’origine infectieuse, dégénérative, traumatique complexe ou cancéreuse comme des métastases. Les prochaines interventions sont d'ores et déjà programmées. Une première évaluation permettra à terme d’étendre la pratique chirurgicale à plus grande échelle.
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