En France, environ 80 000 patients par an reçoivent des chimiothérapies d’anticancéreux pouvant induire des toxicités sévères chez 20-25 % des patients. Certaines de ces toxicités sont liées au déficit d’une enzyme qui permet l’élimination des anticancéreux en excès. 

Un mois après les dernières recommandations de l’Institut National du Cancer et de la Haute Autorité de Santé du 18 décembre 2018, le service de Pharmacologie Médicale du CHU de Clermont-Ferrand propose aux médecins oncologues de l’établissement public de santé la recherche systématique d’un déficit de cette enzyme afin de réduire le risque de toxicités sévères chez les patients concernés. 

Dans ce cadre, il est proposé aux patients, devant recevoir ces traitements, de bénéficier de deux techniques :

• un génotypage étudiant le gène permettant la synthèse de l’enzyme impliquée dans l’élimination de ces médicaments,
• un phénotypage qui évalue l’activité de transformation des anticancéreux par cette enzyme.

Le laboratoire du CHU de Clermont-Ferrand s’avère être l’un des neuf premiers laboratoires français à mettre à disposition une prescription combinée de ces deux biomarqueurs. 

Avant de débuter le traitement anticancéreux, il est donc possible de proposer un ajustement de la posologie initiale, sans pour autant impacter l’efficacité du traitement. Il est parfois même proposé un traitement alternatif. 

En collaboration avec le service de Biochimie et de Génétique moléculaire du CHU de Clermont-Ferrand, ce dispositif est également proposé aux centres hospitaliers du territoire ex-auvergnat. Il permet de faire un pas de plus vers une médecine toujours plus personnalisée avec des médicaments anticancéreux ajustés à chaque patient pour moins d’effets indésirables et une efficacité conservée.