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Actualités 03/06/2010

La recherche infirmière, un atout pour la qualité des soins


[hopital.fr] Moins connue que la recherche médicale, la recherche infirmière joue pourtant un rôle important dans l'amélioration de la qualité des soins. Le ministère de la Santé va financer 15 nouveaux projets en ce domaine.

La recherche en soins infirmiers - ou recherche clinique infirmière - vise à améliorer les pratiques de soins. Comme la recherche médicale, elle prend place au sein des établissements d'hospitalisation publics ou des établissements de santé privés d'intérêt collectif. Ses travaux trouvent des débouchés concrets et immédiats en diffusant les avancées réalisées dans l'ensemble des services concernés.

Aussi le ministère de la Santé finance-t-il un "programme hospitalier de recherche infirmière" (PHRI). Celui-ci a pour objet d'apporter "un soutien financier aux infirmiers qui souhaitent améliorer la sécurité et le confort du patient et faire évoluer les soins hospitaliers, à travers un projet de recherche en soins infirmiers". Cette année, le comité de sélection - composé de médecins et d'infirmières - a examiné plus de 80 projets. Quinze d'entre eux ont finalement été retenus. Ils bénéficieront chacun d'un financement sur trois ans, qui permettra de mener les travaux jusqu'à leur terme.

L'intitulé de quelques-uns des projets retenus illustre concrètement tout l'intérêt de la recherche en soins infirmiers, qui permet "de valider des nouvelles méthodes de soins dont bénéficieront très vite l'ensemble des patients". Le CHU d'Angers va ainsi mener une étude prospective visant à évaluer l'effet de l'humidification sur le confort du patient recevant une oxygénothérapie. Pour sa part, l'hôpital Foch à Suresnes (Hauts-de-Seine) va conduire une étude sur l'impact de la mise en place d'un programme d'éducation thérapeutique par neurostimulation chez les patients lombalgiques. L'hôpital pédiatrique Robert Debré à Paris (AP-HP) va se pencher sur l'impact de l'hypnose préopératoire avant induction anesthésique, sur l'anxiété des enfants de 10 à 18 ans.

D'autres thèmes de recherche semblent plus insolites, mais sont pourtant tout aussi utiles pour le confort des patients. Le CHU de Limoges va ainsi mener une étude sur les douleurs et la musicothérapie lors de la réfection des pansements chez les patients artéritiques de stade 4. Ce même établissement va conduire une autre étude sur l'impact de la forme des assiettes les plus adaptées aux repas des personnes âgées atteintes de démences séniles sévères de type Alzheimer ou mixtes. Enfin, l'hôpital Louis Mourier de Colombes (AP-HP) se consacrera à une recherche sur la prise en charge de la fin de vie par les équipes soignantes, autour d'une question : "Que pourrait-on faire de moins, que devrait-on faire de plus ?".

Devant le succès de ces initiatives et le développement de la recherche infirmière en France, le ministère envisage d'étendre son programme, dès 2011, aux autres professions paramédicales.

La liste des projets est disponible sur le site du ministère de la Santé.

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