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Actualités 22/04/2020

COVID-19 - Actualités de la Recherche internationale

Tests PCR : à la recherche de la meilleure technique de prélèvement & Covid-19 et médicaments contre l’hypertension : les craintes se dissipent

Tests PCR : à la recherche de la meilleure technique de prélèvement

Le recours au dépistage par test PCR est indispensable, non seulement au niveau individuel pour garantir qu’un patient n’est pas ou plus contagieux, mais aussi au niveau d’une population afin de surveiller la progression de l’épidémie. Pour que le test donne des informations utiles, il doit limiter au maximum les faux-négatifs ; en particulier, le prélèvement de l’échantillon clinique qui permettra d’évaluer la charge virale doit être fiable et bien réalisé. Or, pour pouvoir tester très fréquemment, de nombreux pays envisagent le prélèvement au volant ou encore l’auto-prélèvement, qui ne sont pas toujours effectués dans de bonnes conditions. Il est donc important de déterminer quelle méthode de prélèvement permet d'avoir le moins de faux-négatifs, puis de contrôler d’autres facteurs (inconfort, rapidité, acceptation) afin d’évaluer le rapport bénéfice/risque de différents environnements de test.

Dans cette optique, des chercheurs de l’université de sciences et de technologies de Huazhong ont comparé la performance du prélèvement nasopharyngé (par le conduit nasal) et du prélèvement oropharyngé (par la bouche) sur 353 patients chez qui les deux méthodes ont été utilisées simultanément. Ils montrent que le prélèvement oropharyngé, généralement considéré comme le moins désagréable des deux, est corrélé à un nombre plus élevé de résultats faux-négatifs. Les chercheurs recommandent donc d'utiliser des prélèvements nasopharyngés pour diagnostiquer la présence du SARS-CoV-2. Cependant, aucune de ces deux méthodes n’est en mesure de réduire à zéro le nombre de faux-positifs.

Covid-19 et médicaments contre l’hypertension : les craintes se dissipent

Parce que le point d’entrée du SARS-CoV-2 dans les cellules humaines est le récepteur ACE2, une enzyme de conversion de l’angiotensine, dès le début de l’épidémie, des chercheurs et médecins se sont inquiétés d’un scénario possible : et si les patients qui prennent des médicaments ciblant l’angiotensine étaient plus vulnérables que les autres face au virus ? De fait, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (ACE), et les bloqueurs des récepteurs de l’angiotensine 2 (ARA-II), deux classes de médicaments très courants pour traiter l’hypertension, sont largement utilisés. En agissant sur ACE2, protéine déterminante dans la régulation de la pression artérielle, ils auraient pu faciliter la tâche du virus dans sa redoutable campagne d’infection de l’organisme.
Or, des équipes coordonnées par le département de cardiologie de l’université de Wuhan présentent aujourd’hui des données capables de soulager cette inquiétude.

Les chercheurs ont étudié 1 128 patients hospitalisés souffrant d’hypertension et diagnostiqués positifs au Covid-19. Parmi eux, 188 prenaient les médicaments incriminés, et 940 n’en prenaient pas. Le taux de mortalité du premier groupe était de 3,7 %, contre 9,8 % dans le second. Cette différence a persisté après contrôle d’autres variables que sont l’âge, le sexe et les comorbidités. Non seulement la prise de ces médicaments ne semble donc pas défavorable aux patients, mais elle est associée à un bénéfice thérapeutique. Il faudra maintenant attendre des essais cliniques randomisés contrôlés pour mieux mesurer cet effet.

Source : INSERM

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