• Twitter
  • Facebook
Actualités 29/04/2020

COVID-19 : Actualités de la Recherche internationale

Enquête sur le récepteur ACE2, clé de voûte de la stratégie du virus
Mieux comprendre les indices pulmonaires d’une infection au SARS-CoV-2

Enquête sur le récepteur ACE2, clé de voûte de la stratégie du virus

Chez les patients Covid-19 symptomatiques, on détecte une charge virale plus élevée par prélèvement nasal que par prélèvement au niveau de la gorge. Cette observation a donné lieu à une hypothèse qui s’avère de plus en plus robuste : l'épithélium nasal serait la principale porte d'entrée du virus dans l’organisme, et interviendrait dans la transmission et l'infection initiales.

Or, parce que le SARS-CoV-2 exploite le récepteur ACE2 pour pénétrer la cellule, une équipe internationale de chercheurs a exploré une piste qui combine ces deux axes de recherche. Après avoir exploité des bases de données génétiques, dont le Human Cell Atlas (HCA), ils montrent que le récepteur ACE2 et la protéase associée à l'entrée virale, TMPRSS2, sont fortement exprimés dans les cellules de l’épithélium nasal, par rapport à d’autres types de tissus provenant de la cornée, de l'œsophage, du côlon, du cœur, des muscles squelettiques, du foie, de la peau, du cerveau, etc. Selon eux, les cellules de l'épithélium nasal et d’autres cellules présentes dans les fosses nasales, comme les cellules ciliées et les cellules sécrétrices, seraient la cible du virus lorsqu’il pénètre dans l’organisme. Les chercheurs estiment donc que ces cellules pourraient s’apparenter à des réservoirs qui facilitent la dissémination du virus dans le corps, ainsi que la transmission à d’autres individus.

Waradon Sungnak, et al. Nature Medicine, 23 avril 2020.
DOI : 10.1038/s41591-020-0868-6

Mieux comprendre les indices pulmonaires d’une infection au SARS-CoV-2

Dans le cadre de Covid-19, le recours au scanner thoracique a plusieurs intérêts : il permet de confirmer un diagnostic clinique ou un test PCR, de suivre l’évolution des lésions pulmonaires chez un patient dans un but pronostique, mais également de mieux comprendre le lien entre atteintes pulmonaires et expression des symptômes.

Des chercheurs de l’hôpital et de la faculté de médecine de Guangxi, à Nanning, ont réalisé une méta-analyse portant sur 34 études rétrospectives chinoises, ayant inclus 4121 patients au total. Ils montrent que 73,8 % d’entre eux présentaient des lésions sur les deux poumons, 67,8 % sur plusieurs lobes, et que seuls quelques patients (8,4 %) bénéficiaient de scanners normaux. Dans 68,1 % des cas, les opacités qui apparaissaient sur l’image correspondaient au motif de l’« infiltrat en verre dépoli » , c’est-à-dire des changements de densité des tissus en forme de halo, courants dans les affections virales.

Les chercheurs estiment que ces données permettront une meilleure exploration clinique des cas suspectés de Covid-19 chez qui les symptômes sont discrets, ambigus, voire absents. Quand cela est possible, ils recommandent d’utiliser le scanner thoracique pour contribuer à la stratégie de détection et d’isolement des cas en complément des tests PCR, dont la sensibilité n’est hélas pas suffisante pour éviter les erreurs dues aux faux négatifs.
Jieyun Zhu, et al. Journal of Medical Virology, 21 April 2020.
DOI : 10.1002/jmv.25910

Source : INSERM

Haut de page
  • Twitter
  • Facebook