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Les hôpitaux publics face au “tourisme médical”

En 2008, le tourisme médical a rapporté plus de 1 milliard d’euros à l’Asie, la Thaïlande reçoit plus de 400 000 patients étrangers chaque année, l’Inde près de 150 000. En Europe, la Belgique ou l’Allemagne n’ont pas hésité à attirer cette “clientèle“.
Dans les établissements publics hospitaliers français, confrontés à d’importantes difficultés financières, cet appel à des patients étrangers solvables peut-il être envisagé ? Deux conceptions s’affrontent dans un contexte de saturation des urgences et de restrictions budgétaires. Le principe d’égalité des soins pour tous implique qu’il ne peut y avoir de traitement privilégié d’un patient, que celui-ci concerne les soins délivrés ou l’hôtellerie.
Pour l’ensemble des hôpitaux parisiens, les patients étrangers représentent environ 1,2% du total, dont près de 40% viennent d’Europe. Quand l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) reçoit un patient étranger payant de sa poche (ou couvert par une assurance privée), si riche soit-il, elle applique le même tarif que celui qu’elle facture à la Sécurité Sociale pour un assuré français, alors que les patients étrangers seraient souvent prêts à payer bien davantage.
Alors, même chambre, même traitement, même personnel et pas le même tarif ? Le Ministère de la santé reconnaît qu'il s'agit d'un sujet émergent et que la réflexion sur celui-ci n'est pas aboutie.

Dernière modification le 07/04/2015

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