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Les troubles du sommeil

Plus de 40 % des 25-45 ans disent se réveiller la nuit et éprouver des difficultés à se rendormir (enquête « Les Français et le sommeil », Institut national de prévention et d’éducation à la santé, 2007). A partir de quel moment parle-t-on d’insomnie ? Quels sont les autres troubles du sommeil ? Comment les soigne-t-on ?

L’insomnie

L’insomnie se caractérise par des difficultés d’endormissement, des réveils au cours de la nuit, un réveil précoce le matin et une sensation de sommeil non réparateur, depuis au moins un mois, survenant au moins trois fois par semaine. Elle a un retentissement dans la journée : fatigue, irritabilité, difficulté de concentration, troubles de l’humeur…

Environ 10 % des Français souffriraient d’insomnie sévère.

Les causes de l'insomnie

L’insomnie peut avoir des causes variées, mais l’anxiété, le stress et la dépression sont à l’origine de plus de la moitié des insomnies. Chez l’anxieux, ce sont les difficultés d’endormissement qui prédominent. La dépression se caractérise plutôt par des éveils précoces.

Certaines maladies peuvent également provoquer une insomnie : asthme, reflux gastro-œsophagien… Enfin, l’insomnie peut être liée à des facteurs environnementaux comme le bruit, la lumière, une température trop élevée dans la chambre…

Le diagnostic d’insomnie repose en premier lieu sur le vécu du patient. Il peut également s’appuyer sur la tenue d’un carnet de sommeil et/ou un enregistrement du sommeil.

Le traitement de l’insomnie

Le traitement de l’insomnie diffère selon sa cause : anxiété, surmenage, hypervigilance… Les médicaments hypnotiques (somnifères) ne sont utilisés que pour des traitements ponctuels. Au-delà de quelques jours d’utilisation, ils peuvent avoir des effets indésirables importants : accoutumance, baisse de la vigilance… Il ne faut pas utiliser ces médicaments sans suivi médical.

Pour en savoir plus, consultez la plaquette « L’insomnie » réalisée par l’Institut national du sommeil et de la vigilance.

Le syndrome d’apnée du sommeil

Environ 5 % des Français seraient atteints de syndrome d’apnée du sommeil.

Ce dernier se caractérise par une obstruction du larynx qui empêche le passage de l’air et provoque des arrêts répétés de la respiration pendant le sommeil. La respiration ne pouvant reprendre qu’au cours de l’éveil, le syndrome d’apnée du sommeil entraîne des micro-réveils qui peuvent être très fréquents : plusieurs dizaines, voire des centaines par nuit.

Le syndrome d’apnée du sommeil est principalement favorisé par un surpoids ou certaines caractéristiques morphologiques.

Il se manifeste en général par un ou plusieurs des symptômes suivants :

  • ronflements très bruyants qui s’arrêtent brusquement et se répètent pendant la nuit ;
  • somnolence et endormissement involontaire au cours de la journée, en particulier pendant la lecture, devant la télévision… ;
  • envie répétée d’uriner la nuit ;
  • baisse de la libido ;
  • irritabilité ;
  • troubles de la mémoire et de l’attention.

Le syndrome d’apnée du sommeil entraîne à long terme des complications cardiovasculaires en raison du manque d’oxygène pendant le sommeil et des éveils répétés. Ainsi, les personnes souffrant de syndrome d’apnée du sommeil non traité ont deux fois plus de risque d’avoir un accident vasculaire cérébral, et trois fois plus de risque d’avoir une hypertension artérielle.

Le diagnostic se fait au cours d’un enregistrement du sommeil appelé polysomnographie.
Le traitement varie selon le degré de sévérité de la maladie : masque nasal à porter pendant le sommeil, utilisation d’un appareil dentaire spécifique, intervention chirurgicale… La perte de poids est fortement recommandée.

Pour en savoir plus, consultez la plaquette « Le syndrome d’apnée du sommeil » réalisée par l’Institut national du sommeil et de la vigilance.

Le syndrome des jambes sans repos

Cette pathologie touche environ 5 % de la population adulte. Elle recouvre deux types de manifestations : les impatiences des membres inférieurs et les mouvements périodiques au cours du sommeil.

Les impatiences des membres inférieurs correspondent à une sensation désagréable de picotement, de brûlure, ou de ruissellement qui est toujours accompagnée du besoin impérieux de bouger. Elles surviennent surtout le soir et la nuit, sont aggravées par l’immobilité, et sont soulagées, au moins partiellement, par le mouvement.

Les mouvements périodiques au cours du sommeil sont des mouvements involontaires dont la personne n’a pas conscience. Ils touchent principalement les extrémités des jambes (orteils et pieds) mais peuvent parfois s’étendre au genou et à la hanche, voire aux membres supérieurs. Ces mouvements entraînent une fragmentation du sommeil et nuisent à sa qualité.

Environ 80 % des personnes ayant des impatiences des membres inférieurs ont également des mouvements périodiques pendant leur sommeil.

Les origines du syndrome des jambes sans repos sont mal connues : une carence en fer, un diabète ou une insuffisance rénale peuvent être en cause. Une activité insuffisante chez des neurones utilisant la dopamine pour transmettre le signal nerveux d’un neurone à l’autre semble également pouvoir être en cause.

Il n’existe pas de traitement spécifique du syndrome des jambes sans repos. En cas de déficit en fer, un apport ferrique peut être très efficace sur les symptômes. Des médicaments agissant sur la production de dopamine ainsi que des sédatifs et des antidouleurs peuvent aussi être utilisés.

Pour en savoir plus, consultez la plaquette « Le syndrome des jambes sans repos » réalisée par l’Institut national du sommeil et de la vigilance.

La narcolepsie

Cette pathologie grave est rare : elle touche 0,05 % de la population française. Elle se manifeste par des endormissements incontrôlables au cours de la journée. Ces derniers peuvent avoir des retentissements importants sur la vie sociale et professionnelle, et être la source d’accidents du travail ou de la circulation.

Des relâchements soudains des muscles (cataplexie) déclenchés par une forte émotion peuvent également survenir. Ils sont soit localisés, soit généralisés, entraînant alors une chute.
La narcolepsie peut aussi provoquer des paralysies du sommeil : lorsque la personne se réveille, elle ne peut plus bouger du tout pendant quelques instants. Enfin, des hallucinations au réveil ou à l’endormissement ainsi que des perturbations du sommeil peuvent se manifester.

La cause de la narcolepsie pourrait être un dérèglement de la sécrétion d’un neurotransmetteur appelé hypocrétine. Il entraînerait une perturbation des mécanismes de régulation du cycle veille/sommeil.

La prise en charge de la narcolepsie est médicamenteuse : certains traitements sont utilisés pour stimuler la vigilance, d’autres pour corriger la cataplexie. Des horaires de sommeil réguliers ainsi que des siestes permettent d’améliorer la qualité de vie des malades.

Pour en savoir plus, consultez la plaquette « La narcolepsie » réalisée par l’Institut national du sommeil et de la vigilance.

Dernière modification le 07/04/2015

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