Pour la première fois en France, un hôpital public va recourir aux qualités antibactériennes du cuivre afin de lutter contre les infections nosocomiales. Début août, les services de réanimation et de pédiatrie vont être équipés de poignées de porte, de barres de lits, de mains courantes, de plateaux roulants et de plaques de propreté en cuivre et en alliages de cuivre. « Les très bons résultats des essais qui ont eu lieu ou sont actuellement en cours dans des hôpitaux du monde entier sont à l’origine de notre décision », explique le directeur de l'hôpital, Jean-Pierre Richard. Avant d’ajouter : « Si notre hôpital se classe déjà dans la meilleure catégorie des établissements qui luttent contre les maladies nosocomiales, nous souhaitons montrer l’exemple à travers une politique de prévention à la pointe des innovations ».

3 500 décès annuels

Ce même jour, les premiers résultats d'une étude américaine ont été présentés à la première Conférence Internationale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la Prévention et le Contrôle des Infections (ICPIC) de Genève. Ils sont concluants : le cuivre permet de réduire de 40, 4% le nombre d'infections nosocomiales.
 
 Comme les différents hôpitaux déjà équipés dans le monde à titre expérimental, l'hôpital de Rambouillet va mesurer l'impact du remplacement du mobilier métallique par des éléments en cuivre sur le nombre d'infections contractées dans les deux services équipés. Les premiers résultats de ces études sont attendus l'année prochaine.

Il faut rappeler qu’en France, les maladies nosocomiales sont responsables chaque année de 3 500 décès. Ce fléau coûte entre 2,5 et 6 millions par an à l’Assurance maladie.