Comme le démontre une autre étude publiée dans le British Medical Journal (BMJ), la prise de poids est très variable d’un individu à l’autre. Certains n’auront pris que moins d’un kilo voire auront maigri tandis que d’autres auront pris jusqu’à 8 kilos un an après l’arrêt tabagique. Cette étude montre par ailleurs que le recours à une aide médicamenteuse n’a que très peu d’effets sur la prise de poids.

La nicotine présente dans les cigarettes est reconnue pour brûler les calories. De plus, son effet coupe-faim explique la différence de corpulence de 3 kilos en moyenne entre fumeurs et non-fumeurs. L’arrêt de la cigarette nécessite donc de trouver des stratégies pour brûler ces calories autrement. D’autant plus que, pour des raisons physiques et psychologiques, l’individu est soumis à une envie irrésistible de grignotage.

L’étude du BMJ relève que l’augmentation du poids qui est très nette les deux premiers mois qui suivent le sevrage ralentit fortement à partir du sixième. Le Pr Aubin, interrogé par Le Figaro, se veut du coup rassurant auprès des patients.

Quelques conseils pour gérer son sevrage 

Ainsi, l’ancien fumeur peut suivre  des  conseils nutritionnels et d’hygiène de vie pour conserver  une silhouette acceptable.

Il est important de pratiquer une activité physique régulière (au moins trente minutes de marche par jour).

Manger de manière équilibrée est aussi indispensable, sans sauter de repas  afin d’éviter tout risque de grignotage.  Pendant le sevrage, éviter de déjeuner au restaurant permet aussi de réduire son poids.

Une étude publiée par la  Revue de l’Académie américaine de nutrition préconise de tenir un journal de bord sur son alimentation, d’y inscrire tous les jours ce que l’on mange pendant et entre les repas. Cette méthode, qui a fait ses preuves, permet, entre autres, de prendre conscience de son alimentation et, par conséquent, de mieux gérer son poids ou sa prise de poids.

Si vous souhaitez en savoir plus, rendez-vous sur le dossier « Tabac et nutrition » du site Tabac Info Service