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Actualités 25/05/2012

Haro sur les cabines à UV


[hopital.fr] Alors que se déroulait la Journée de prévention et de dépistage des cancers de la peau, l’Institut de veille sanitaire (InVS) a publié un Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) intitulé « Le bronzage artificiel : une menace bien réelle, mais évitable, pour la santé publique ». Dans le même temps et face à la multiplication des cancers de la peau, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé que le gouvernement avait décidé de « durcir la réglementation » des cabines à bronzage artificiel.

Le projet de décret vise à "mieux protéger les utilisateurs en encadrant plus strictement" les appareils à bronzer car, selon la ministre, "l'exposition aux rayonnements ultraviolets solaires et artificiels représente le risque le plus important" pour les cancers de la peau. Il faut rappeler que, tout comme l'exposition au soleil, les cabines à UV sont classées comme "cancérogènes certains " par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ).

Pourtant, et le numéro thématique du BEH le montre bien, il existe un certain nombre d’idées reçues sur les quelques 18 000 cabines de bronzage artificiel qui existeraient en France : elles prépareraient la peau au soleil, l’exposition aux rayons ultraviolets permettraient d’éviter les coups de soleil, etc.

Quels sont les risques des UV ?

Les principaux effets néfastes de l’exposition aux UV concernent deux organes : la peau et l’œil. A long terme, l’exposition peut notamment entraîner un vieillissement cutané prématuré, des cancers de la peau, des dégénérescences maculaires de la rétine, des cas de cataracte.

Or Mathieu Boniol, directeur de recherche à l'International Prévention Research Institute, affirme dans le BEH : « Nous estimons que 4,6 % des cas de mélanomes cutanés, soit 347 cas annuels sont attribuables à l’utilisation des cabines de bronzage ». Il ajoute « entre 19 et 76 décès annuels sont attribuables à cette pratique ».

A l'approche de la période estivale, l'Institut national de prévention et d’éducation à la santé (Inpes) rappelle quelques règles : « protéger la peau et les yeux des enfants, ne pas s’exposer entre 12 et 16 heures, se protéger par des vêtements occultants, un chapeau, des lunettes de soleil et avoir un usage adapté des crèmes de protection solaire (qui ne doivent surtout pas inciter à s’exposer plus longtemps) ».

Pour en savoir plus, téléchargez le Bulletin épidémiologique hebdomadaire ou consultez la page dédiée sur le site de l’Inpes.

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