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Actualités 20/09/2013

Défibrillateurs automatiques : bilan préliminaire positif de leur utilisation par le grand public en France

Défibillation automatique par le grand public avant l'intervention des urgentistes
[APM] - Les données préliminaires concernant l'utilisation des défibrillateurs automatiques mis à la disposition du grand public en France confirment l'intérêt de cette diffusion, selon une étude présentée jeudi au congrès de la Société française d'anesthésie et de réanimation (Sfar) à Paris.

Depuis le décret du 4 mai 2007, l'utilisation des défibrillateurs automatiques est autorisée pour toute personne non médecin et ces dispositifs ont donc commencé à être mis à la disposition du grand public.
Hervé Hubert, du registre RéAC à Loos (Nord), a analysé les données recueillies dans le cadre de ce registre, avant son déploiement national, entre le 1er juillet 2011 et le 14 décembre 2012. Au total, 91 Samu-Smur y ont participé.
Sur la période étudiée, 6.510 arrêts cardiaques ont été enregistrés, dont 5.665 arrêts cardiaques médicaux. Les trois quarts d'entre eux sont survenus à domicile et moins des deux tiers (61,1%) en présence de la famille, rapporte le chercheur dans le résumé de sa communication.
Une réanimation cardio-pulmonaire immédiate a été réalisée dans 37,8% des cas. Elle a été faite sur conseil téléphonique dans un peu moins de la moitié de ces cas (45,1%).
Un défibrillateur automatique était présent dans 4,5% des cas, soit 256 arrêts cardiaques. Il a été utilisé pour les trois quarts de ces arrêts cardiaques, dont 15,2% sur les conseils des services de secours. La plupart du temps (81,9%), l'utilisateur avait bénéficié d'une formation à l'utilisation de l'appareil. Un choc a été délivré une fois sur deux.
La survie a été significativement augmentée lors de l'utilisation d'un défibrillateur automatique, avec 28% de survie à l'admission contre 14,3% pour les arrêts cardiaques n'ayant pas bénéficié de l'utilisation d'un tel appareil et 12,4% de survie après 30 jours contre 3,7%.
Les séquelles neurologiques n'étaient pas significativement différentes parmi les survivants après 30 jours ayant ou non bénéficié de l'utilisation d'un défibrillateur automatique.
Bien que ces données soient encore partielles et non représentatives de l'ensemble du territoire français, elles "confirment clairement l'intérêt de la diffusion des défibrillateurs automatiques grand public [...] que ce soit par l'efficacité de la défibrillation précoce permise par leur mise en place ou plus indirectement par la mobilisation du public autour de la réanimation cardio-pulmonaire initiée à l'occasion de cette démarche de santé publique", conclut l'auteur.

logo APM (Agence de Presse Médicale)

 Article publié le 19/09/2013

cd/ab/APM
redaction@apmnews.com

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