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Actualités 03/12/2009

Premiers résultats de l’étude NutriNet-Santé : fortes disparités alimentaires entre le Nord et le Sud de la France


[hopital.fr] Les responsables de NutriNet-Santé, étude coordonnée par l’unité de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Inserm, Cnam, Inra, Université Paris 13), viennent de présenter les premiers résultats de l’étude, qui montrent l’existence de profondes différences régionales et socio-économiques en matière d’alimentation.

Lancée en mai 2009, NutriNet est la première grande étude sur les comportements des Français en matière d’alimentation et d’exercice physique lancée sur internet. Tous les participants sont des volontaires, qui répondent en ligne à des questionnaires sur leur alimentation, leurs connaissances nutritionnelles, leur poids, leur taille, etc. Plus de 100 000 personnes se sont déjà inscrites.

Une France du Nord et une France du Sud

Les premiers résultats mettent en évidence l’existence d’importantes différences régionales en matière d’habitudes alimentaires : les Français consomment plus de beurre et de pommes de terre dans le Nord, plus de fruits, de légumes et d’huile dans le Sud.

Ces disparités régionales sont également sensibles en matière d’obésité. Les régions du Nord et de l’Est sont en effet les plus touchées par l’obésité, avec un taux de 18 % dans le Nord-Pas-de-Calais, et de 17 % en Lorraine et en Picardie. À l’inverse, la prévalence de l’obésité est de 7 % en Midi-Pyrénées, 8 % en Aquitaine et 9 % en Bretagne et dans le Limousin. Selon les responsables de l’étude, ces différences s’expliquent en partie par des traditions alimentaires moins favorables à un bon équilibre nutritionnel dans le Nord et l’Est de la France.

L’importance des facteurs socio-économiques

Toutefois, ces différences reflètent également le rôle des facteurs socio-économiques dans l’alimentation. En effet, la consommation de fruits et légumes est en moyenne 40 % plus importante chez les cadres que chez les ouvriers et les employés. De même, la consommation de poisson est plus élevée chez les personnes ayant des revenus élevés et chez les plus diplômés, qui consomment moins de viande, de charcuterie et de pommes de terre. Comme le souligne l’étude, « on mange selon son portefeuille ».

Une perception du corps biaisée

Le dernier enseignement qui peut être tiré des premiers résultats de Nutrinet est la domination d’un idéal de minceur : une femme sur trois de poids normal se trouve trop grosse, et deux sur trois voudraient peser moins. 9 % des femmes maigres voudraient perdre du poids. L’image corporelle n’est ainsi pas liée à un idéal de santé mais à un fantasme de minceur.

NutriNet-Santé est coordonné par l’unité de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Inserm, Inra, Cnam, Université Paris 13), dirigée par le Pr Serge Hercberg. L’objectif est de recruter 500 000 volontaires en cinq ans. Pour participer à l’étude Nutrinet, rendez-vous sur etude-nutrinet-sante.fr

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