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Actualités 07/07/2015

Mourir à domicile plutôt qu’à l’hôpital reste souvent à l’état de souhait

Personne âgée sur son lit d'hôpital avec aide-siognante
La majorité des Français souhaite mourir chez elle, un quart (26 %) seulement le réalise, selon les résultats d’une enquête publiée par l’Institut national d’études démographiques (Ined). Dans les dernières semaines de vie, quitter son domicile pour entrer à l’hôpital et y décéder est le parcours le plus fréquent.

Jusque dans les années 50, on mourait davantage à son domicile qu’en institution. Les choses ont, depuis, bien changé selon une étude de l’Ined qui examine les lieux de vie au cours du mois précédant la mort. « Près de sept hommes sur 10 et six femmes sur 10 décèdent à l’hôpital », résume l’institut.

« Quatre semaines avant le décès, vivre à son domicile est de loin la situation la plus fréquente (52 % des hommes et 39 % des femmes, soit 45 % sexes confondus), expliquent les auteurs de l’étude. Ils notent par ailleurs que 24 % des personnes sont hébergées en maison de retraite et 29 % déjà hospitalisées. 

L’hospitalisation, incontournable ? 

Par ailleurs, « quitter son domicile pour entrer à l’hôpital et y décéder est le parcours le plus fréquent (30 %), passer l’ensemble du dernier mois de l’existence chez soi est deux fois moins fréquent (14 %) ».  Le départ de l’hôpital pour regagner son domicile est très peu fréquent (2 %).

Tout dépend aussi de la pathologie dont on souffre et toutes les situations de fin de vie ne sont pas considérées comme gérables à domicile. « Les personnes transférées à l’hôpital ont plus souvent des traitements à visée curative (62 %) alors qu’à domicile, les soins visent principalement (61 %) à assurer le confort du patient. Ceci, expliquent les chercheurs de l’Ined, parce que la « société a tendance à médicaliser la fin de vie, ce qui rend souvent l’hospitalisation incontournable ».

« Promouvoir les directives anticipées »

Par ailleurs et paradoxalement, on meurt plus souvent sans témoin au domicile (21 %, contre 7 % à l’hôpital). Or, à domicile, « les aidants familiaux peuvent être démunis face à un parente en fin de vie. Il semble donc important de promouvoir la rédaction de directives anticipées et leur prise en compte effective pour faciliter l’accompagnement des personnes en fin de vie ».

Si l’étude  qualifie le domicile de « parent pauvre des politiques de développement des soins palliatifs », elle note en tout cas le déploiement de « politiques de santé visant à encourager le maintien chez soi (hospitalisation à domicile, services de soins infirmiers à domicile, réseaux de soins palliatifs).

 

Pour en savoir plus, consultez notre dossier « Directives anticipées » 

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