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Actualités 13/05/2015

L’hôpital, objet d'attachement… et d’inquiétude

Confiance dans l'hôpital
Dans un contexte contraint et à l’heure où le projet de loi de modernisation du système de santé vient d’être adopté en première lecture par l’Assemblée Nationale, quelle image ont les Français de l’hôpital ? Et comment perçoivent-ils l’accès aux soins ? Autant de questions auxquelles l’Observatoire réalisé par l’institut Ipsos pour la Fédération hospitalière de France* entend apporter des éléments de réponse.

84 % des Français ont une bonne image – voire une très bonne – de l’hôpital public français.  En effet, l’hôpital est perçu comme efficace (84 %), performant (79 %), adapté (72 %), dynamique en matière de recherche et d’innovation (84 %), etc. L’enquête va même plus loin et fait apparaître un véritable attachement de la population (sans distinction sociodémographique particulière) envers l’institution hospitalière. 8 Français sur 10 voit l’hôpital français comme un modèle tandis que 77 % des répondants considèrent le système de santé national comme le meilleur du monde. Les Français témoigne d’une véritable confiance envers les établissements hospitaliers puisque que pour 90 % d’entre eux, l’hôpital offre des soins de qualité.

La qualité des soins, une priorité

Est-ce un revers de la médaille de cet attachement ? Les Français sont en tout cas en grande majorité inquiets quant à l’avenir de l’hôpital. 89 % des répondants ont le sentiment que l’hôpital public est en danger. Une inquiétude plus manifeste chez les plus âgés et chez les plus modestes, selon les résultats de l’enquête. Le manque de personnel et les exigences de rentabilité figurent au premier rang des menaces identifiées. Pour remédier à cette situation et dans un contexte de crise économique, les Français sont partagés sur la nécessité de réaliser des économies. En tout cas, elles doivent se faire sans nuire à la qualité des soins.

Réformer oui, mais pas le système de remboursement

Concernant la réforme territoriale, 71% des personnes interrogées sont favorables à une répartition équitable des médecins sur le territoire, quitte à mettre fin à la liberté d’installation des praticiens. Les urgences, elles aussi, pourraient être réformées puisque la moitié des Français (56%) juge souhaitable et indispensable d’inciter les patients à consulter d’abord un médecin généraliste avant d’aller aux urgences en cas de léger problème de santé. La population est aussi prête à réformer l’hospitalisation. L’hospitalisation à domicile et, dans une moindre mesure, la prise en charge en ambulatoire sont bien acceptées.   

Un sanctuaire demeure : l’aspect financier. Plus précisément, le niveau de remboursement des frais de santé. Les  trois quarts des Français jugent ni souhaitable ni indispensable de diminuer les remboursements de la Sécurité sociale ou d’augmenter le niveau des cotisations aux mutuelles.

* Enquête réalisée du 10 au 16 avril 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1 001 Français âgés de 18 ans et plus (selon la méthode des quotas INSEE : sexe, âge, profession de la personne de référence du ménage, région et catégorie d’agglomération).

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