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Actualités 27/05/2015

L’hôpital mobilisé pour bien prescrire « les antibios… juste ce qu’il faut »

Distribution médicaments hôpital
Elle fait peser un risque sanitaire et économique majeurs sur les sociétés. Elle pourrait bien, à l’horizon 2050, être responsable de plus morts que le cancer. Elle, c’est l’antibio-résistance (la résistance aux antibiotiques). Face à cette situation, les acteurs se mobilisent. Au premier rang desquels l’hôpital.

La campagne nationale « Les antibiotiques, c’est pas automatique » avait permis de limiter l’usage de ces traitements. Depuis la consommation repart à la hausse. Avec un recours aux antibiotiques de plus de 30% que la moyenne européenne, la France ne fait pas figure de bonne élève en la matière.

Face à cette situation et parce qu’il est en première ligne (4 patients sur 10 y reçoivent un traitement antibiotique), l’hôpital a choisi de se mobiliser. Pourtant, hormis pour certains traitements, le recours aux antibiotiques dans les établissements hospitaliers a diminué entre 2000 et 2013 selon les estimations 2014 de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). 

La « bonne » prescription pour préserver l’efficacité des traitements

Concrètement, la Fédération hospitalière de France (FHF), qui représente les hôpitaux publics, l’association le Lien et la Société de pathologie Infectieuse de langue française (SPILF), lance une campagne de mobilisation des hôpitaux publics sur le juste usage des antibiotiques dans les établissements de santé. L’enjeu? Préserver l’efficacité de ces traitements et limiter l’émergence des bactéries multi-résistantes.

Une campagne, deux chartes pour les professionnels

Intitulée « Les antibios… juste ce qu’il faut », la campagne vise à engager tous les prescripteurs publics à titre individuel et l’hôpital public en tant qu’institution. Elle repose sur une charte individuelle à signer par les praticiens des hôpitaux et sur une charte institutionnelle à signer par les directeurs des établissements, les présidents de CME (commission médicale d’établissement) et les chefs de pôles. 

Les hôpitaux n’ont pas attendu cet engagement massif pour réagir. Les exemples qui en témoignent sont nombreux. On pourra retenir celui de Melun (Seine-et-Marne) qui, entre autres, diffuse via ses comptes rendus d’hospitalisation le numéro d’une hot line téléphonique consacrée à des conseils au sujets des traitements antibiotiques. L’hôpital fait état d’une diminution de la consommation de plus de 30% en trois ans. 

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