• Twitter
  • Facebook
Actualités 20/03/2014

Infarctus : les femmes moins bien prises en charge

Infarctus femmes
[Hopital.fr] – Les femmes ont davantage de risques que les hommes de succomber à un infarctus du myocarde. Pourquoi ? Car les infarctus sont plus souvent confondus avec des crises d'angoisse chez les femmes que chez les hommes, selon une étude canadienne.

Des chercheurs de l'Université McGill de Montréal (Canada) ont cherché à comprendre pourquoi il y a une telle différence de taux de mortalité entre les hommes et les femmes victimes d'infarctus. Pour cela, ils ont interrogé 1 123 patients âgés de 18 à 55 ans hospitalisés dans 24 établissements canadiens, mais aussi dans un hôpital américain et un autre en Suisse.

Les résultats de leur étude ont été publiés le 17 mars dans le Journal de l'Association médicale canadienne : ce serait en raison de mauvais diagnostics attribuant le malaise des femmes à une crise d'angoisse.

Une mauvaise interprétation des symptômes cardiaques

Les chercheurs ont expliqué cette différence de traitement par le fait que les patients qui se présentent aux urgences pour des douleurs thoraciques d'origine autre que cardiaques, sont le plus souvent des femmes.

Aussi,"la prévalence du syndrome coronarien aigu est plus faible chez les jeunes femmes que chez les jeunes hommes", a noté la chercheuse principale de l'étude, Louise Pilote."Ces résultats suggèrent que le personnel affecté au triage – c’est-à-dire à la répartition des malades – est plus porté à écarter l'origine cardiaque du malaise chez les femmes qui présentent des symptômes d'anxiété", a souligné le Dr Pilote.

Des examens plus rapidement pratiqués sur les hommes

Les femmes ne sont que 29% à avoir un électrocardiogramme (ECG) en moins de 10 minutes, alors que c'est le cas de 38% des hommes. Et moins d'une femme sur trois bénéficie d'une fibrinolyse en moins de 30 minutes.

Autre point très étonnant ressortant de l’étude : plus la patiente affiche des traits de caractère réputés féminins (gentillesse, douceur…), et moins elle a de chances d'avoir une angioplastie en moins de 90 minutes lorsqu'une artère est obstruée. Comme si le médecin hésitait davantage que pour un homme à lui imposer un traitement vigoureux…

 

Pour en savoir plus, consultez notre dossier sur les maladies cardiovasculaires.

 

Lire aussi :

Une première Journée du Cœur pour alerter sur les maladies cardiaques

Réadaptation cardiaque après un infarctus : de nombreuses disparités existent en France

Infarctus, une course contre la montre et pour la vie

Le nombre d’infarctus baisse heureusement chaque année en France

Haut de page
  • Twitter
  • Facebook