La majorité des personnes placées en Belgique le sont car elles n’ont pas pu trouver de place d’hébergement en France. Outre l’éloignement géographique avec les familles, cette situation pose le problème du contrôle de la qualité des établissements belges concernés, dont seulement une minorité relève du secteur public. Certaines institutions à but lucratif seraient ainsi devenues des« boîtes à Français », dont les prix de journée sont financés par les conseils généraux français, mais qui ne respectent pas forcément les critères de confort et de sécurité imposés par la réglementation française.

Dans un entretien accordé au  quotidien, Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée aux Personnes handicapées, confirme :« J’ai découvert en mars 2013 les « boîtes à Français », et combien elles étaient mal contrôlées, en visitant avec mon homologue wallonne des établissements proposant des modes d’accompagnement des enfants autistes encore rares en France (…) Nous évaluons à 5000 le nombre de handicapés mentaux français accueillis dans ce secteur belge non conventionné. Essentiellement des adultes. Près de 1600 autres handicapés, enfants, adolescents et jeunes adultes, sont, eux, placés dans le secteur conventionné. »

Un premier accord-cadre franco-belge doit permettre un meilleur contrôle de l’accueil des handicapés français en Belgique, via notamment des inspections communes dans les établissements.

Concernant les capacités d’accueil en France, le Plan Handicap lancé en 2008 prévoit la création de 40 000 places d’hébergement en France d'ici à 2016. Mais« ce sera largement insuffisant », reconnaît la ministre.

Consulter notre Dossier Handicap : http://www.hopital.fr/Hopitaux/Vos-dossiers-sante/Handicap