Génériques : l'hôpital en première ligne
Le plan triennal présenté le 24 mars dernier fixe un objectif clair : « augmenter la prescription [des génériques] de 5 points ». Avec, à la clé, « une économie de 350 millions d'euros ». Selon les données gouvernementales, ils représentent aujourd’hui 40,14 % du marché des médicaments en volume et 28,18 % en valeur. Et sont, à ce titre, peu consommés en France, par rapport à d'autres pays européens.
Des mesures d’incitation
Selon le plan 2015-2017, il s’agit d’abord de renforcer l'usage du générique à l'hôpital. Comment ? En agissant sur les achats. Le texte explique ainsi qu’il faut « décourager les laboratoires princeps de vendre leurs produits à prix très bas à l'hôpital pour gagner le marché en ville ».
Les hôpitaux devront aussi se conformer à un taux de prescription de génériques pour les sorties et consultations externes.
Le plan entend également inviter les praticiens à écrire sur l'ordonnance lenom de la molécule et non plus le nom commercial du médicament. Le plan prévoit aussi la création d'ordonnances types par pathologie et mentionne des « contrats de bon usage » avec un système de bonus/malus.
Les libéraux aussi
Le gouvernement compte également sur les professionnels libéraux. Pour cela, il propose une de faire évoluer la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), la rémunération supplémentaire versée aux médecins et pharmaciens pour les inciter à prescrire des génériques. Autre mesure prévue : le contrôle de l'utilisation – parfois jugée abusive – abusive de la mention « non substituable » inscrite sur les prescriptions, qui oblige le pharmacien à délivrer le médicament d'origine.
La communication à destination du grand public est aussi l'un des grands axes, l'idée étant de
Le plan n’a suscité qu’un faible enthousiasme de la part des professionnels de santé. Reste aussi, comme le prévoit le plan, à « renforcer la confiance des patients » sur le sujet.
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