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Actualités 25/06/2015

30,3 jours d’attente en moyenne pour une IRM en 2015

Examen d'IRM à l'hôpital
En métropole, le délai d’attente moyen pour passer un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) est d’un mois. Un résultat certes en légère amélioration par rapport à l’an dernier mais qui place la France en retard par rapport à la moyenne européenne en termes d’équipement.

Les délais d’attente pour passer une IRM est de 30,3 jours cette année contre 37,7 en 2014 selon une étude de l’association Imagerie Santé Avenir (ISA) qui a testé les réponses à une demande d’examen lombaire « en urgence » dans le cadre d’une suspicion d’extension de cancer. En dépit d’une amélioration, les résultats sont bien loin des objectifs fixés par le Plan cancer 2014-2019 à 20 jours.

Fortes inégalités régionales

Les disparités territoriales sont frappantes. L’Ile-de-France est la seule région qui voit ses délais baisser au-dessous de 20 jours pour obtenir un rendez-vous tandis que le temps d’attente a largement augmenté en région Poitou-Charentes, passant de 24,2 à 57,1 jours. A l’instar de la Bretagne, l’Alsace fait partie des régions les plus touchées par le cancer et elle a des délais de 60 jours.

Selon le rapport, cinq régions concentrent, à elles seules, la moitié des nouvelles installations déployées en en 2014. Il s’agit de la Basse-Normandie, du Nord-Pas-de-Calais, de la région PACA, de la région Midi-Pyrénées et de l’Ile-de-France). A l’opposé, aucun effort d’équipement n’a été constaté dans les régions Auvergne, Centre, Franche-Comté et Languedoc-Roussillon.

Perte de chance

Avec seulement 11,9 appareils à IRM par million d’habitants contre 20 en moyenne en Europe, la France est à la traîne para rapport à la moyenne du continent, selon les derniers chiffres connus qui datent de 2014.

Dans le même temps, les indications de l’IRM ne cesse de s’étendre. Largement utilisé en neurologie (AVC, etc.), l’IRM l’est également dans le domaine des maladies cardiaques, ou des atteintes ostéo-articulaires. Elle l’est aussi beaucoup en cancérologie (atteintes du foie ou du cerveau, etc.) lors du bilan initial puis tout au long de la maladie. 

Un délai d’attente trop long peut retarder une prise en charge et même favoriser une perte de chance pour le patient. L’ISA invite de fait le gouvernement à « un effort soutenu, régulier pendant au moins cinq ans » ; l’association demande aussi « l’apport, chaque année, d’une centaine de nouvelles installations d’IRM polyvalentes jusqu’en 2020 ».

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